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[Live in Japan #9] Passer efficacement ses dernières heures à Tokyo

Temps de lecture : 6 minutes


Le mot d’ordre d’un voyage que l’on ne fera sans doute qu’une seule fois dans sa vie c’est évidemment : amortir. Et profiter un max. Après, chacun son truc : d’aucuns iront boire un verre, d’autres préféreront un bon resto, certains voudront se frotter au monde de la nuit et des night clubs, d’autres iront aux putes… En ce qui me concerne, passé le moment de nostalgie du dernier soir à Kyoto, Tokyo offre une toute autre perspective.

Pour ce dernier soir, je loge dans une guest house tout juste passable à Ryogoku, le quartier des sumos. Je suis à 1 minute à pied de la gare JR Ryogoku – j’entends les trains passer quand j’écris ces lignes, je sens que je vais bien dormir…! – ce qui me permet non seulement d’avoir potentiellement accès à toute la ville, mais surtout de relier l’aéroport facilement demain matin.

Vue du Mt Fuji depuis le Shinkansen. N’hésitez pas, lors de la résa du ticket, à demander la place fenêtre et « Fuji side »

Ce qu’il faut faire en revenant à Tokyo, si vous n’avez plus que 24 heures devant vous avant l’avion (hormis booker votre siège le plus stratégiquement possible) c’est de vous concentrer sur la visite de deux quartiers clés de la ville assez proches l’un de l’autre (Shibuya et Shinjuku par exemple). Proposition de Lamyfritz, concentrée sur le nord-est de Tokyo :

1. Le quartier de Ryogoku.

De retour de Kyoto, en attendant le check-in, Ryogoku est un quartier où plusieurs sites d’intérêt se concentrent au même endroit, autour de la gare. Me gardant le musée Edo-Tokyo pour demain matin, je suis passé devant la grande halle des sumotoris (ce n’est pas la saison des combats mais vous pouvez tenter le coup en vous renseignant un peu à l’avance) puis je me suis enfilé les deux petits parcs très chouettes de Yasuda et de Yokoamicho pour cheminer vers le musée Sumida-Hokusaï.

Un peu d’art et de culturel avant la fin du voyage

Ce musée, tout neuf et d’aspect extérieur post-moderne, est plié en une demi-heure, pour la somme de 700 yens (5,50€), qui inclut l’exposition temporaire + permanente. Le musée est en cours d’évolution, un étage n’était pas encore accessible. Chouette expérience, et vite faite. Rapport qualité-prix un peu élevé mais le musée s’agrandira à l’avenir.

2. Akihabara, le retour.

Y étant allé trop tôt au début du voyage, je m’étais retrouvé à la rue. En milieu d’après-midi, c’est une autre paire de manches, et là le quartier prend vraiment vie. Je me suis farci les mythiques salles d’arcade de SEGA (la tour n°3 notamment, avec les jeux de shoot et de course), j’ai même fait une partie de House of the Dead Scarlet Dawn avec un japonais. Le dernier étage proposait une expérience VR qui avait l’air démentielle mais il fallait réserver et il y avait la queue. Avec plus de temps devant moi, je l’aurais faite sans problème, mais le shopping à Super Potato – et alentours – s’imposait.

Replacé dans le contexte (et les prix) de l’époque, on aurait eu affaire à un tas de lingots d’or

Recommandé par Hyujo, Super Potato n’usurpe pas sa réputation. J’y ai acheté des conneries (j’ai finalement tout payé en CB chez les commerçants), mais pas de matos JV, car tout est en Japonais et cela présente finalement peu d’intérêt. Ou presque… Le dernier étage est celui des vieilles bornes, Metal Slug y côtoie Street Fighter 2 et autres Final Fight. Mais je n’avais décidément plus le temps pour jouer.

3. La tour Tokyo Skytree, le retour

Deuxième foirade (avec Akihabara) de mes premiers passages à Tokyo, cette fois pour cause de mauvais temps, la Skytree Tower se doit d’être faite au coucher du soleil (vers 18h15 au printemps) ce qui implique d’arriver une heure avant et d’avoir un temps relativement dégagé. Tout s’est bien passé cette fois-ci. La queue a été rapide, je n’ai pas eu besoin de prendre la queue spéciale fast counter pour les touristes étrangers de l’entrée ouest, plus chère, mais qui revient au même s’il y a peu de monde. J’ai payé le luxueux ticket pour pouvoir aller sur la passerelle la plus haute, à 450m – 3100 yens, soit environ 25€, de loin ma visite la plus chère du voyage. Mais j’avais de toutes façons mes derniers yens en liquide à dépenser.

Je vais transférer à mes amies féministes

Là, tout en haut, chose étonnante, il y avait une sorte d’expo sur la poupée Barbie…! Et hop, j’ai pu trouver sans courir le cadeau pour ma fille (qui en voulait une, comme quoi). J’ai également rencontré par hasard un couple de retraités venant de ma région d’origine et qui connaissaient très bien la mère d’un bon pote. Bref, the world is a village… Nous avons attendu la tombée de la nuit ensemble, expérience sublime et émouvante. Je vous le conseille vivement, sachant qu’il y a d’autres tours du même genre à Tokyo.

4. Shopping nocturne au Donki Shop

Les magasins Don Quixote ont l’avantage d’être ouverts 24h/24 et d’être détaxés sur présentation du passeport (il y a une caisse spéciale « tax free » pour ça). Je suis allé à celui d’Ueno, bien moins fourni que celui d’Asakusa dans lequel j’étais allé faire du repérage les premiers jours. J’avais surtout besoin d’un sac à dos supplémentaire pour la soute à bagages car je ramène du vin japonais. Oui, il me faut un bagage en soute juste pour ça… mais bref, les Donki Shop ne sont finalement pas si bon marché, et même plutôt chers au final. Ca reste en deçà d’un magasin de souvenirs lambda en France, on est bien d’accord, mais ce n’est pas la foire aux bibelots que j’espérais.

5. Dernière matinée : musée Edo-Tokyo

Ce musée, situé à Ryogoku, coûte 600 yens (4,70€) et c’est un superbe musée, surtout pour ce prix-là. Il retrace l’évolution de Tokyo depuis la période d’Edo jusqu’à nos jours. Etant le premier à l’ouverture (9h30), j’étais peinard. Je l’ai bouclé en une bonne heure, sans me presser, et en m’attardant sur une bonne partie des explications. Le musée présente de nombreuses maquettes, des objets divers, des reconstitutions de bâtiments (dont certains sont visitables) en taille réelle et des petites animations fun. Il y a même la wifi gratuite. A ne pas manquer.

Ils ont même mis la NES comme élément important de l’évolution des foyers tokyoïtes dans les années 80 !

Je suis reparti du musée entre 10h30 et 11h avec mes sacs sur le dos. Notez que la consigne du musée, qui se trouve au rez-de-chaussée, est gratuite pour les grosses valises, sinon vous avez des coin-lockers pour les plus petits sacs. Je file en direction de la gare JR pour récupérer la Yamanote line à Akihabara et prendre ensuite le monorail à la gare Hamamatsucho (le monorail est compris dans le JR-pass) direction l’aéroport Haneda. J’étais plutôt chargé mais tout ça se fait finalement très vite et très bien. Le monorail est une expérience tout à fait comparable au train JR, sans plus.

11 heures de vol plus tard, atterrissage vers 19h30 à Paris (il devrait être 2h30 à Tokyo), c’est comme si j’avais remonté le temps. Mon voisin d’avion fêtait vaguement son anniversaire, il y avait un petit côté métaphysique à tout cela.

Et voilà, c’est la fin de mon voyage, j’espère qu’il vous aura plu. Le prochain post sera un post bilan de ce tour au Japon, cette fois-ci avec quelques belles photos souvenir, l’idée de ces posts ayant jusqu’à présent été de ne pas spoiler, comme je l’ai évoqué au moment du départ – punaise ça me paraît hier et en même temps il y a un siècle.

En attendant, vous pouvez toujours revenir sur les quartiers Sud-Est de Kyoto de la veille.

2 commentaires
  1. Melkiok
    30 Avr. 2019 à 09:41 -----> lui répondre

    Je confirme la qualité du musée Edo-Tokyo qui fut une étape culturelle fort appréciable dans notre périple
    Une belle portion Pédagogie et historique avec une dose de fun lorsque l’on découvre la portion dédiée à l’évolution du petit déjeuner japonais à travers les époques
    Ah le Ryogoku une belle découverte pour notre part surtout qu’au moment ou nous nous y sommes rendus un tournoi des plus célèbre s’y tenait ! Mais un de nous ne se sentait pas de se taper une journée entière d’affrontement(spoiler le même qui nous a fait amputer notre balade à Miyajima ahah)
    La démocratie l’a emporté mais nous avons quand même pu croiser ces demi dieux qui déambulaient dans le quartier
    Excellent l’anecdote de la Tokyo Sky tree où l’on croise volontiers son voisin de palier ! Te connaissant je ne pensais pas que tu aurais opté pour un tel attrape touriste mais c’est vrai que la vue est assez géniale 😉

  2. lamyfritz
    30 Avr. 2019 à 13:41 -----> lui répondre

    Ben ouais la skytree reste un des moments les plus forts de ce voyage, avec Nikko et Miyajima. Surtout le dernier soir, t’imagines le blues…!
    Mais c’est qui ce pote boulet, c’est quand même pas Yashide ? Comme quoi voyager solo a des avantages.
    Oui j’ai vu des Sumos le dernier matin entre la gare JR et l’arène, en kimonos. Je sais plus si j’ai mis la photo, mais j’osais pas trop les mitrailler si tu vois ce que je veux dire…

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