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Kyoto, c’est très vaste, les les distances d’un lieu clé à l’autre sont grandes. Il faut donc procéder par quartier : aujourd’hui ce sera le nord-ouest. Question transports, Kyoto demande de faire un mélange habile entre métro, lignes JR, tramway et surtout bus. Tout ça est très bien foutu et abordable, ultra moderne et doublé en anglais. Le vélo semble être une option sympa pour se promener sauf que… hé bien sauf que pour mon premier jour, il a plu, putain encore !
Bon, ça n’a pas été la tempête de Tokyo du premier jour, et surtout ça n’a pas empêché la masse de touristes de débouler (forcément, un dimanche, tu t’attendais à quoi ?). J’ai quand même profité de la matinée et d’une partie de l’après-midi.
Kinaku-ji, le pavillon d’or, et Ryoan-ji, le jardin zen
Un copain m’a fait la comparaison un peu osée entre le Kinaku-ji, ce haut lieu du Japon avec les pyramides du Caire. Certes, c’est beau et ça fait rêver mais ça a quand même un peu moins de gueule que les pyramides, et surtout on est dix fois plus comprimés et effervescents sur un petit chemin balisé pas très large qui tourne autour du temple – sans avoir la possibilité de le voir de près, encore moins d’y pénétrer (j’imagine le carnage que ce serait). J’ai eu beau y être dès l’ouverture, c’était déjà des dizaines d’autobus qui dégueulaient leurs groupes de cacochymes de classe internationale. Et ça épuise, en plus de faire chier. Ils devraient vraiment faire l’effort d’ouvrir à l’aube.
Après une vingtaine de minutes de marche au bord de la colline, vous arrivez au Ryoan-ji, je fameux jardin zen sec où se trouvent je-ne-sais plus combien de grosses caillasses sur du gravier. Blague à part, c’est très beau (c’est là que la pluie a commencé à tomber) mais avec tous les touristes ça n’a décidément plus rien de zen. Je suis resté assis une demi-heure à regarder le jardin, et il était impossible de capter l’esprit du lieu. Par contre, je me suis délecté des commentaires déçus des touristes, qui étaient venu chercher la sophistication et le plein-la-vue habituels, et qui y allaient bon train pendant les deux ou trois pauvres minutes qu’ils accordaient les uns après les autres à ce lieu : « j’imaginais pas comme ça » ou « il doit y avoir un sens caché » ou « ils auraient dû mettre au moins un arbre » ou bien « je pourrai(s) en faire un à la maison » et j’en passe. Hop, une photo pour dire « j’y étais » et ça repart. Ils ont pu se réconforter avec le reste du jardin, plus typique (et gratuit, mais il faut le savoir). Epuisants je vous dit.

Une vue quelconque de la partie fleurie, gratuite, et plus classique du Ryoan-ji.
Les petites rues de Kyoto
Et là, bim : je rejoins Hyujo, qui est tombé amoureux du Japon en commençant par les petites rues quelconques. Et ça, Kyoto en regorge, de ces petites rues qui vous font tressaillir. J’ai mitraillé des dizaines de façades de maisons alors que je marchais en direction de la gare de tram de Ryoan-ji pour rejoindre Arashiyama (pas cher du tout, le tram : prix fixe quel que soit le trajet, correspondance à Katabiranotsuji incluse). Les gens m’ont sans doute pris pour un agent immobilier.
Arashiyama
Un quartier emblématique de Kyoto, qui donne sur la colline est de la ville. J’y suis allé pour la célèbre bamboo forest, mais j’ai quand même traversé le fameux pont sur la rivière Katsura (en fait je m’étais gouré). Là encore, beaucoup trop de monde, et vas-y que je te fais des selfies en plein milieu. En revanche, le parc des singes, très peu pour moi. Je suis finalement rentré assez tôt via la gare JR, pour aller m’empiffrer de pâtisseries japonaises, de thé et de ramen.

L’entrée vers la bamboo forest, qu’on voit au dessus des parapluies, à côté des fils électriques bien pourris. Comme promis, no spoil et pas de heritage porn – bon sauf sur la vignette du post, j’ai fait un peu de putaclic.
Je suis rentré à la gare centrale : j’avais mon logement dans ce quartier, à une bonne vingtaine de minutes à pied. Sur les conseils de Hyujo, je vous conseille également de vous loger pas très loin de la gare de Kyoto : idéal pour rayonner autour de la ville avec son JR-pass et pour choper tous les bus pour visiter Kyoto elle-même. Je vais rester 5 nuits au total à Kyoto, c’est donc le lieu où je resterai le plus. Autant en profiter…
Et justement, la prochaine étape, c’est Miyajima (on fait un peu plus que rayonner, là) !
Pour revenir sur mon escale très spéciale à Tokyo, c’est ici.