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De retour de Nikko, j’ai passé une nuit à Tokyo, en transit vers Kyoto, avec un programme bien précis en tête, comme aller sur la Tokyo Skytree pour voir le soleil couchant, que je n’avais pu faire à mon arrivée pour cause de mauvais temps. Ayant mis trois heures à trouver ma guesthouse (je t’en foutrai, moi, de la génération X) au cœur du quartier d’Asakusa et arrivant à la nuit noire, mon programme tomba un peu à l’eau.

Photo prise pour mes trois grands malades de comparses du site octopaddle.fr
Sur les conseils des tenants de ma guesthouse, je me suis rattrapé en allant dîner dans le quartier et en mangeant les meilleurs sushis que j’ai jamais mangé de ma vie – dans un petit truc payant même pas de mine – et qui font passer les restaurants à sushi français pour du bourgogne passe-tout grain non millésimé face à un grand cru de la Côte de Nuits. Compter environ 5000 yens, soit une quarantaine d’euros – bière incluse – pour le grand huit culinaire. J’en au littéralement pleuré tellement c’était bon. J’ai passé mon repas avec des sexagénaires japonais qui se débrouillaient plutôt bien en anglais et ai passé un agréable moment.
Ensuite, petit tour de nuit au fameux magasin don Quixote pour repérer ce que j’achèterai probablement le dernier jour. Pas tellement de bonnes affaires au final. Vraiment, le shopping c’est pas mon truc, je n’aime pas ça.
Bon alors Lamyfritz… « escale de dingue » tu disais ? Et tu nous montres une affiche de Switch à la con complètement floue que tu aurais pu prendre n’importe-où ? Ok, j’avoue, c’est nase, même si ça vient de Don Quixote, en vrai, gros. Mais c’était une sorte de filtre, pour tester le lecteur-zappeur, car ce qui suit n’est certainement pas pour tout le monde. Bah oui, en fait ces 24h à Tokyo ont fait figurer – outre la validation de mon JR-pass – le clou de mon voyage au Japon. J’y viens.
Crochet par Akihabara

Akihabara le matin, ça sert à rien
Avant ce rendez-vous crucial, néanmoins, j’avais une petite matinée devant moi. Après avoir fait du repérage dans Tokyo station pour le soir et validé mon JR-pass, j’ai fait un crochet par la ville électrique d’Akihabara.
Erreur fatale : si venir tôt m’avait bien servi dans les temples et sanctuaires, Akihabara à 8h du matin était morne et déserte. Après deux tours de quartier d’un tout petit quart d’heure, j’ai jeté l’éponge. J’y reviendrai en fin de séjour, promis (avec la Skytree, les musées et le shopping, ça commence à faire beaucoup de choses que je repousse au dernier jour tout ça…) ! Retour à la guesthouse pour le check-out et on repart vers l’ouest de la capitale.
Shinjuku et Sendagaya
Bon. Etant donné que je devais me rendre à Sendagaya, juste à côté de Shinjuku, je me suis rendu dans l’un des plus beaux parcs de Tokyo, le Shinjuku Gyoen. Entrée payante mais pas très chère et c’était décidément le top en cette saison des cerisiers en fleurs (bien moins abîmés qu’à Ueno l’autre jour). Temps superbe. Il y avait beaucoup de monde, mais pas que des touristes, également beaucoup de tokyoïtes, couples et familles. Pressé par le temps, je n’ai pas tout pu tout voir et je suis assez rapidement ressorti côté sud, après avoir traversé le jardin japonais traditionnel, pour me rendre… au théâtre Nô de Sendagaya.

Promis, c’est une des photos les moins intéressantes du parc de Shinjuku Gyoen que j’avais. Tant mieux si ça vous plaît, mais ce n’est rien comparé au reste. On ne spoile pas !
J’ai autrefois étudié le théâtre traditionnel japonais, appelé Nô. Vous trouverez tout ce qu’il faut sur le net sur le sujet. Mais près de 17 ans plus tard, j’ai enfin pu assister à une véritable représentation. J’en ai pas mal bavé pour avoir une place, donc si ça vous dit de voir un Nô, sortez-vous les doigts du c.l et prenez-vous y à l’avance . Et faites bien gaffe au décalage horaire, toutes les places partent en quelques heures, et attention : la plateforme de paiement est en FLASH, souvent bloqué par défaut par les navigateurs web – enculés d’Apple de merde.

Un théâtre Nô. Tout ça est hyper codifié, y compris au niveau de l’architecture.
Je vous rassure, si vous voulez franchir le cap, pas besoin d’être un expert : il y a un écran sur le siège devant vous qui fournit des sous-titres en anglais, c’est pas comme si on ne comprenait rien du tout (encore que…). La prochaine fois, j’irai voir du Kabuki ou du Bunraku, un tout autre style.
Après le spectacle, dur retour à la réalité : il a fallu courir jusqu’au Shinkansen à la gare de Tokyo, d’autant que je me suis gouré de train en sortant du théâtre, tellement j’étais encore transporté par mon expérience (et un peu sous l’emprise du saké du midi, je dois l’avouer)…! Mais franchement, le système ferroviaire japonais reste très bien foutu et des tokyoïtes m’ont bien aidé à m’y retrouver.
Prochaine étape : Kyoto.
Pour revenir à Nikko, c’est ici.