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Coups de cœur, de gueule ou encore les news passées qui ont fait parler d’elles et que l’octoteam a sélectionnés pour vous. Petits retours sur l’actu’ du JV et autres en quatre brèves… ////
Octo.
Et un nouveau Crunch, m’sieur, m’dame ! Ce cancer de l’industrie vidéo, n’en finit plus de faire des victimes, et en particulier chez ceux qui développent les jeux de demain en subissant humiliation de patrons quasi-esclavagistes, via des horaires imposés au-delà de la normale, dépassant allègrement les 80h par semaine, avec des impacts dévastateurs sur leurs vies professionnelles et personnelles. Cette semaine, dans un article du journal Le Monde, via sa rubrique Pixels tenu par William Audureau (auteur d’un très bon livre sur Miyamoto, chroniqué dans notre podcast #21 avec l’ami Procope), on relève l’énorme bourde (ou est-ce volontaire pour faire du bad buzz, mais est-ce qu’il en a besoin ?), que l’un des deux patrons frères, directeur créatif de Rockstar, Dan Houser, s’est réjoui – comme un gosse ayant tiré le gros lot – d’une énorme période de crunch de plus d’une centaine d’heures pour plusieurs de ses employés pour « arriver au résultat final » de sa future grosse production, Red Dead Redemption 2. Si on peut s’étonner de ce type de déclaration dans un contexte où la presse en fait ses choux gras (ici une enquête désormais gratuite en ligne de canardPc sur le procédé), où de plus en plus de joueurs, mais aussi de tout un pan de l’industrie s’offusquent de ces studios ayant recours à ce type d’essorage contre-productif de leurs employés (sans parler du peu de considération financière globale et des conséquences psychologiques que cela entraîne). Bien que ce directeur créatif a rétropédalé récemment, ce type de déclaration donne encore une certaine image bien loin des paillettes d’un studio comme Rockstar déjà connu sous GTA V par la mobilisation novatrice des femmes de certains développeurs qui avaient attaqué et dénoncées dans une lettre ouverte le peu de considération que subissaient leurs conjoints de la part de leur employeur. Ce qui est intéressant est aussi les retours qui fleurissent sur les réseaux sociaux, entre ceux qui prennent parti pour l’usine à rêve qu’est Rockstar, de façon irresponsable sans tenir compte de ce que leur passion peut justifier, et d’autres criant à l’hallali contre ce jeu sans énoncer le terme de boycott… qui dans tous les cas ne sera pas suivi. Ainsi va la limite (pour l’instant ?) du con…sommateur de jeu vidéo que nous sommes tous un peu.
Lamyfritz
(en plein déménagement, internet is over).
Hujyo
J‘aurais pu parler de Crunch cette semaine, mais Octo. s’en charge donc point besoin d’en rajouter. Non je retiens cette semaine, la sortie peu médiatisée du nouveau Ubisoft STARLINK. Nouvelle licence d’Ubi sur le segment des jeux jouets. Je me suis laissé tenté par le jeu dans sa version Switch, car elle présente un arc spécifique avec la Starfox team. C’est du space opera, le premier retour son plutôt bon, hormis la presse bobo parisienne qui trouve le titre pas assez original et redondant. Chacun ses goûts me direz vous.
Tiens d’ailleurs parlons en de cette pseudo presse JV bob parisien. Un énième clash s’est répandu cette semaine sur Twitter, entre William Audureau, journaliste au Monde et Julien Chièze, ex-Gameblog. Punaise les gars vous êtes navrants, les échanges et règlements de comptes ont été houleux, et vous savez quoi : ? On s’en branle. Franchement, cette passion se doit d’être partagée entre potes/ passionnés. Plus besoin des ces merdeux qui ne s’encadrent pas, pour nous aiguiller sur notre passion. Quand on dit souvent que le jeux vidéo a besoin de maturité. Et si on commençait par la presse JV ?
Allez une nouvelle polémique toujours aussi pathétique... oui, je sais en relayant on participe tellement à cette guerre d'ego et de buzz à tout crin. Mais cela m'énerve de voir comment marche internet en 2018, quel déclin et quelle débilité en masse. https://t.co/sYZle44J5x
— Octopaddle.fr, être parentgamer (@octopaddle) 17 octobre 2018
Procope
Hormis l’affaire Rockstar, qui n’étonnera personne et n’aura absolument aucune conséquence sur les ventes du jeu, j’ai surtout retenu cette semaine la révélation par Digital Foundry de l’existence d’une version remasterisée de Shenmue annulée par SEGA pour des raisons a priori budgétaires, l’éditeur japonais expliquant plutôt que les difficultés techniques, notamment pour coupler les animations aux graphismes HD, ont eu raison du projet. Il semble que cette version ait été annulée fin 2017, qu’elle fut développée par les mêmes personnes que le remake sorti en août de cette année, ce qui pourrait selon certaines sources expliquer l’origine de certains bugs et une optimisation médiocre. Les passionnés de chez Shenmue Dojo ont noté toutes les différences qu’il y a entre la version annulée et le remaster que l’on a (presque) tous acheté.
Bonne semaine à tous !