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Chers amis, cela faisait longtemps que je n’ai point fait un post sur votre octoblog. Mais depuis l’E3 2016, je n’ai guère touché la manette. Comme chaque année, j’attendais avec impatience (comme vous tous) l’E3 et cuvée annuelle. Un mois avant, je trépignais déjà des savoureuses annonces qui allait égayer ces quelques jours. Je m’attendais aussi à prendre des belles baffes sur les trailers et autre demo in game. Mais, rien ne se passa comme prévu. Déception ? Oui, beaucoup. Lassé ? Oui, énormément. Mais que s’est-il passé ?
J’ai traversé cet E3 avec une quasi-indifférence notoire. Oui quasi, car un seul constructeur a su m’émerveiller. Et pourtant c’était celui qui en montrait le moins : Nintendo ! Et pour tout vous dire, je suis en train de m’éloigner du jeu vidéo, du moins de ce qu’il est aujourd’hui. Comment l’expliquer ?
Prenons pour postulat de départ Metal Gear Solid 5 : Phantom Pain. J’avais écrit lors de notre test croisé du jeu avec ce cher Octo, que MGSV représentait le jeu ultime à mes yeux, celui de toute une vie de gamer. J’ai joué plus longtemps à ce jeu qu’aucun autre. Une fois fini, je suis resté empreint de son ambiance, de son univers, de ses personnages, ses réflexions : ce jeu m’a accompagné longtemps après avoir posé la manette. De par mes lectures, mais aussi grâce à nos discussions enflammées avec Octo qui nous ont fait poursuivre l’aventure bien au-delà du jeu. Si bien que cela m’a permis d’attendre patiemment le nouveau messie en mai 2016 : Uncharted 4. Sorti peu de temps avant l’E3, je me faisais une joie de retrouver Nathan pour cette ultime aventure. Sony nous promettait du lourd, la presse s’enflammait comme jamais en prophétisant un chef-d’oeuvre absolu ! Et une vingtaine d’heures plus tard, tout s’effondra pour moi.
Le Sony qui m’agaçait jadis
Uncharted 4 m’a laissé de marbre. J’ai traversé le jeu, comme on regarderait le journal de 20 heures : point de sensations, de joie, de claque, et surtout point de surprise. Pourtant tout le monde criait au génie ? Suis-je le seul à être passé à côté ? Bref, je me suis alors tourné vers l’E3 pour me remettre en joie, début juin 2016. Je me suis alors dit, qu’avec l’édition 2015 historique (relatée ici), celle-ci allait aussi nous mettre en joie. Mais non. J’ai alors cherché le problème. Pour ma part, je mets cela sur le marketing qui entoure dorénavant notre média chéri. Tout est fait pour faire de la hype, et vendre du rêve. Sony est maître pour cela. Et puis j’ai fait travailler ma mémoire. Diantre !! Mais Sony ne serait-il pas en train de redevenir le Sony qui m’agaçait jadis ?
Petit retour en arrière : à l’époque PlayStation et PlayStation 2, Sony était l’ennemi. Bien que j’ai certes eu ses consoles, pour quelques jeux en particuliers (dédicace à Metal Gear Solid et Silent Hill). Mais d’une manière globale, Sony venait de changer à jamais notre média : en séduisant la nouvelle tranche jeune actif qui pouvait se payer des consoles toujours plus chères, et en s’éloignant de ce qui faisait le coeur du jeu vidéo dans une surenchère stérile et kéké de la technologie.
Je me voulais militant… du vrai jeu vidéo
Ainsi, mon coeur était côté Nintendo, Sega, et d’ailleurs, il n’est pas anodin que ma collection Gamecube et Dreamcast soit bien plus fournie que celles de mes PS2, 3, 4 et Xbox 360. Déjà à cette époque, je m’éclatais davantage sur Nintendo et Sega que sur Sony ou Microsoft. Je me voulais militant du vrai jeu vidéo, et non de la course à la technologie. Beaucoup de joueurs Playstation sont passés à côté de merveilles comme Mario Sunshine, Metroid Prime, Zelda : Wind Waker, Starfox Adventure, F ZERO GX, Eternal Darkness côté Nintendo. Où bien Jet Set Radio Futur, Shenmue, Skies of Arcadia, Sonic Adventure, Daytona USA, Soul Calibur côté Sega. Et j’en oublie énormément !
Ce sentiment nostalgique a été renforcé à la lecture du HS de JV le Mag spécial Dreamcast de cet été. JV a si bien écrit ce que je pensais à l’époque. Sony vendait du rêve au rouleau compresseur marketing. : une PS2 avec un processeur capable de piloter un avion. Des vidéos FULL Motion du calibre de Pixar, nous montrant le futur du jeu vidéo. Mais bien sûr !! Certes je n’étais pas le seul à y voir clair, mais beaucoup sont restés du côté obscur de Sony pour cela.
Retour sur… Wii U
Voila donc mon sentiment aujourd’hui. Sony, après le succès inouï de sa PS4, retombe dans ses pires travers : vendre du rêve, créer de la HYPE. Dernier exemple en date, le cas No Man Sky (;-) à Octo). Encore une fois le soufflé s’est dégonflé. Et puis que dire de la conférence PS4 PRO ? Octo le détaille si bien dans son article…. et pourtant, je n’ai pas l’impression que les joueurs prennent conscience de cela. A partir de là, je me suis remis à jouer sur ma WII U. Bien aidé également pas les podcasts vidéo et audio géniaux The Shared Players, que je vous conseille vivement. Une vision différente de notre média, éclairé par les interventions très pertinentes de Nico Augusto, un développeur dont j’apprécie l’analyse, et grand fan de Nintendo.
J’ai passé mon été sur WII U, et la nostalgie m’a frappé de plein fouet. Mais pas que. Je me suis rendu compte à quel point cette console était fabuleuse. Mais aussi à quel point sa ludothèque est riche est variée. Ne vous en déplaise, je m’éclate bien plus sur WII U que sur PS4. Un soir où ma moitié préférait regarder la légèreté de nos chaines nationales, je me suis mis sur Pikmin 3. Quel fraîcheur (cela tombe bien… vu les folles températures de cet été) ! J’étais passé complètement à côté, faute de test enthousiaste à sa sortie. Mais voila enfin quelque chose de différent, de coloré et de NON VIOLENT. Le génie de Nintendo vient de me frapper. Puis j’ai enchaîné avec un bon jeu old school : Project Zero … J’ai eu peur, mais franchement j’ai trouvé une ambiance dans ce jeu hors normes. La rigidité du jeu ne m’a pas dérangé, car il fait partie de l’expérience d’un Survival Horror. L’ambiance très japonaise, proche de The Ring, m’a complètement happé. Prenons un autre jeu, proche du grand F-zero, le bien nommé Fast Racing Neo. Quelle beauté et quel délice à jouer. Cela me rappelle le fabuleux F-Zero GX sur Gamecube. Je pourrais vous citer aussi le génial Zelda Twilight Princess que je redécouvre avec une joie immense. Quel chef d’oeuvre, ET QUELS GÉNIES que sont ces Shigeru Miyamoto et Eiji Aonuma !
En vrac…
- aussi du old School avec Shovel Knight, Super Mario Maker.
- Du fun avec Mario kart et Fast Racing Neo
- De la fraicheur avec Pikmin 3, the Wonderful 101 et Splatoon.
- Du Shoot avec Star Fox Zero
- Du grand RPG avec Xenoblade Chronicles
- De la Baston au p’tits oignons avec Bayonetta 1 et 2
- De la plateforme avec un injustement boudé Mario 3D World et un trop mignon Yoshi Woolly World.
Je suis comme un gamin dès qu’on parle de la NX
Mes amis, je suis donc bien occupé jusqu’à l’an prochain. Et cela tombe bien, car je suis 100 % optimiste au sujet de la NX . Dois-je vous préciser que Zelda Breath of the Wild est le seul jeu qui m’a émerveillé cette année ? Je retombe à fond dans la magie Nintendo, comme dans mon enfance. Et ce sentiment là, cela fait bien longtemps que je ne l’avais plus ressenti. Je suis aussi comme un gamin dès qu’on parle de la NX. D’ailleurs la WII U a longtemps été pour moi une console d’appoint, mais aujourd’hui c’est ma PS4 qui joue ce rôle. Et la NX, quoi qu’elle propose, viendra prendre la relève de ma WII U.
Il est à préciser que j’ai consécutivement annulé mes précommandes sur PS4 du PlaystationVR, mais aussi de jeux tels Deux Ex, Final Fantasy XV et The last Guardian. D’ailleurs Horizon zero Dawn et les autres jeux présentés à l’E3 m’ont fait ni chaud ni froid. J’ai comme cette impression gênante de voir à chaque fois le même jeu ! Il n’y a plus qu’un seul jeu que j’attende sur PS4 : Shenmue 3. Ironique non ? Un jeu venant de la fabuleuse Dreamcast que Sony a tué… la boucle est bouclée.
Pour conclure, je vais peut-être passer pour le Nintendo Fan Boy de l’octoblog, mais peu importe ! Car comme à l’époque de la Gamecube et de la Dreamcast, l’essentiel pour moi est de m’éclater manette en main. Bref, d’avoir du fun, du rire, de la couleur. En trois mots de m’amuser, et pour cela… merci M. Nintendo !