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[Nintendon’t?1/2] Re-NX-ouveau, aurore ou crépuscule chez Big N ?

Temps de lecture : 9 minutes

Vous n’êtes pas sans savoir que le mois prochain Nintendo doit déballer sa future machine qui excite bon nombre de papagamers, dont une partie de la team de l’octoblog. En effet, entre certains qui expriment une vraie lassitude envers des jeux violents, conformistes et bien fainéants dans leurs narrations (@hujyo), et d’autres qui s’en battent les steaks (cf. lamyfritz), pour ma part je reste curieux devant cette future mystérieuse machine… pas vous ? Petites réflexions sur le passé et l’avenir de Nintendo sans prétention, mais avec mes prévisions sur la future NX, attention révélations !

L’apport inestimable de Nintendo au jeu vidéo

Ha Nintendo… peu parmi les constructeurs (hormis un Sega, un SNK, voire un Nec de la période folle des 16 bits) ont une telle aura auprès des papagamers de nos jours. Chapeau bas devant une entreprise qui finalement a survécu à l’extinction des consoles dinosaures cartouches face à l’arrivée des météores CD Sony et Microsoft des années 2000. Si un Sega y a laissé ses plumes (avec la disparition prématurée, d’une console qui l’était tout autant, la Dreamcast, n’est-ce pas Hujyo ?), Nintendo sans abandonner son créneau de la console de jeu (jamais de lecteur DVD tout de même sur N64 ou Gamecube, malgré son coût en termes de vente), a toujours tenté de nouvelles expériences pour les joueurs.

Petits florilèges en vrac de l’apport inestimable de Nintendo au jeu vidéo

  • La portabilité avec la Game Boy et ses descendances, avec une durée de jeu qui met bien la misère à nos smartphones actuels (quelle console de folie… quand je regarde ma collection, sans aucun doute possible, mon plus gros coup de coeur de gamer forever)

  • La tentative maladroite dans le virtuel en 1995 – mais tentative avant-gardiste tout de même – avec le Virtual Boy !

  • La croix directionnelle de sa NES, mais quelle invention ! (hé oui c’est un brevet nintendo qui explique les croix différentes d’un Sony ou d’un Microsoft)
  • Les éternels Game & Watch, qui me fit découvrir le jeu vidéo, merci, M. Gunpei Yokoï.

  • Le Zapper de la Nes (certes une techno sans doute pompée sur celle d’un Ralph Baer, père du JV mais qui a marqué tant d’esprits…).

Interlude : à l’époque de la NES (1991/92) j’étais du côté obscur de la concurrence avec son alter-ego sur Sega Master System et non sur Nes. Ben oui pas d’Operation Wolf sur Nes 😉

  • L’Expansion pack pour booster la N64 et améliorer ses jeux sans changer de consoles (et si Sony en prenait de la graine, au lieu de sortir une nouvelle PS4 Pro, scandaleuse remise à jour de sa console pour 400€)

  • Le surprenant Famicom Disk Sytem pour télécharger des jeux achetés sur des bornes en boutique, et jouer en ligne… dès 1986, mec !!!

Très bon dossier ici : http://www.jenesuis.net/dossiers/famicomdisksystem

  • Et enfin, la réalité augmentée via la 3DS, et de nos jours réutilisée via un Pokémon Go, les mouvements via wiimote, …

Bref une société qui a toujours innové, et ce, avec intelligence sans partir dans une surenchère technologique, mortifère tant pour Nintendo que pour les consommateurs, obligés de toujours raquer davantage. En effet, ses techno’ énumérés ci-dessus l’ont toujours été de façon rationnelle, dans un souci d’économie à la sauce du « bon père de famille » : la manette de la wiimotte n’a-t-elle pas annoncé le mablette de la Wii U ? La réalité augmentée, n’a-t-elle pas ouvert le chemin du phénomène Pokémon Go de l’été 2016 ?

Un désamour envers des jeux qui ne m’émerveillèrent plus à l’aune des années 2000

De la sorte, je dois le confesser : j’ai toujours été un fan de la marque du plombier : de la NES à la Gamecube (consoles que je possède toujours d’ailleurs, sans parler des portables). Mon seul désamour fut  l’orientation prise par Nintendo avec la Wii – en raison de son engouement qui eut un effet répulsif pour ma part, sans parler de l’avalanche de pseudo jeux destinés à un trop large public. Bon désormais je l’avoue que la Wii eut aussi un bon catalogue (si on se limite aux jeux Nintendo : mario, donkey kong ou metroid que j’ai découvert via le joies de l’émulation sur Dolphin). Mais je dois dire que même si ces licences made in nintendo sont toujours funs, pour ma part mon décrochage vis-à-vis de la firme de Kyoto fut une réalité envers des jeux qui ne m’émerveillèrent plus à l’aune des années 2000 à la différence de leurs aïeuls sur Super Nintendo (ha un Zelda III ou un Metroid, sans parler d’un Super Mario World….). Etait-ce en raison d’une maturité et d’une vie professionnelle plus active ? Sans doute. Mais aussi en raison d’univers très redondants à mes yeux, et l’absence de nouvelles licences hors univers Nintendo.

La quintessence de ce qu’est le JV

Cet argument qui m’empêcha d’acheter la Wii U, fut aggravé par un autre qui pour moi fut capital : une nouvelle console sans… Zelda à quoi bon ? En effet, cette série que j’affectionne tant, contient toute la quintessence de ce qu’est le JV : un univers, des histoires parfois sombres et toujours accrocheuses, un gameplay aux petits oignons et un plaisir de jeu toujours intact… En effet, mis à part des remakes – certes jolis, mais loin d’être nouveaux – la déception pointait son nez sur Wii et surtout Wii U. L’épisode maudit Skyward Sword avec son gameplay merdique me décourageait de tenter l’expérience – car elle fut à mes yeux tout ce que je détestais dans l’expérience Wii : du casual gaming adaptant un jeu à un gameplay, alors que pour moi l’inverse est question de bon sens, si ce n’est du seul point de vue narratif, qui est le principal intérêt d’un jeu à mes yeux. Le futur Zelda, me réconforte par ses nouveautés et le retour d’un univers enfin ambitieux.

D’ailleurs, je me demande toujours ce qui passa par la tête du marketing – pourtant calibré comme du papier à musique chez Big N : mais pourquoi avoir gardé un tel nom sous-entendant une machine suivant la précédente, et dont le soufflet était déjà retombé chez le grand public ? Etait-ce une raison plus terre à terre  ? Comme le souhait de réitérer la divine ca$h surprise de la Wii ?

En tous cas cela reste un vrai cas d’école pour des étudiants en marketing !  Cependant, il est à noter que, bien que descendue par toute une presse vidéoludique (comme l’est la Vita), la Wii U fut loin d’être un échec ou une catastrophe industrielle en s’écoulant à plus de 13 millions d’exemplaires – certes loin derrière ses principaux concurrents, mais sans jamais être vendue à perte – pas fou Nintendo.

http://infogr.am/ventes_de_xbox_one_et_de_ps4_dans_le_monde

Alors quel avenir ? Sortons nos boules… de cristal

Après cette longue introduction nécessaire pour tenter de comprendre le futur de la firme du plombier et de quoi sera fait la future NX. Si l’on s’arrête à son nom de code actuel, serait-ce une future New eXperience ?  Et là on peut faire confiance à Nintendo pour nous surprendre.

  1. Tout d’abord, il est évident que Nintendo puisera dans son stock de brevets déjà utilisés (pour des raisons de coûts et de maitrise technologique) pour sa future console : la mablette de la Wii U reste pour moi une tentative maladroite (car trop grosse, peu maniable et peu fonctionnelle – jouer en regardant quel écran ?) mais il semble qu’elle sera réutilisée en devenant centrale comme le sous-entendent plusieurs schémas proches de la future console d’après plusieurs sites web (dont Eurogamers).

2. Seconde hypothèse : la mobilité du principe. Bien que Nintendo n’a jamais pu gérer le passage du téléphone mobile (Iwata refusait d’y céder, notamment en allant sur le jeu pour smartphone), la firme de Kyto a toujours bavé devant les profits scandaleux des jeux sur ce support, et vient…. de s’allier à Apple, comme le démontre l’arrivée surprise de Miyamoto sur scène lors de la dernière keynote en septembre 2016, pour présenter le portage d’un Mario « Run » sur iOs.

Peu de personnes ont relevé que la mesure est triplement intelligente. Tout d’abord, elle répond aux investisseurs/ actionnaires de Nintendo qui attendaient ce saut (notamment après le décès d’Iwata et l’arrivée à la tête de Nintendo de Tatsumi Kimishima, un ancien banquier – tout un symbole). Ensuite, outre qu’elle parasite l’annonce de Sony le soir même autour de sa PS4 Pro (1h avant, chapeau les artistes), elle prépare la future route de Nintendo : ne plus passer à côté de l’expérience mobile, smartphone inclus.

Pourquoi ne pas penser à une machine hybride mobile/ salon ?

Nintendo tout en gardant le corps de son métier – fabriquer des consoles de jeu – pourrait lier les deux tableaux : diffuser ses licences sur smartphone pour attirer ce nouveau public qui lui fait défaut (les plus jeunes ayant déserté la 3DS) et proposer une console reprenant les codes du mobile sans être pour autant un téléphone (pour l’instant ?)… et là, l’énorme succès inattendu cet été de Pokémon Go trouverait tout son sens. En effet, pourquoi ne pas penser à une machine hybride mobile & de salon permettant une expérience quotidienne hors domicile (et continue comme le propose Pokémon Go), puis se poursuivant le soir chez soi… punaise si Metal Gear Solid V l’avait permis… je n’ose penser le temps que j’aurais passé dessus ! ( à ce jour… 237h).

3. Ensuite, le fait que Nintendo présente la NX comme une console de salon, a donc besoin de plus de puissance pour assurer une expérience de salon satisfaisante qui ne peut être inférieure à celle actuelle d’une Wii U, voire PS4/ XBOX ONE – à moins de viser un suicide commercial, qui leur a tant coûté sur la génération actuelle. Ainsi, Nintendo laisse à penser qu’il serait possible de l’utiliser sur un autre  écran, et là je me prends à rêver : Nintendo qui refuse la surenchère technologique, ne peut se laisser distancer éternellement en proposant une machine inférieure au marché actuel… donc pourquoi ne pas prévoir un dock boostant régulièrement la console comme le fut hier l’expansion pack de la N64 ? Ainsi l’acheteur évitera une obsolescence future trop  rapide, permettant de remettre la console à jour par l’achat d’un nouveau dock moins onéreux, évitant de changer intégralement la machine comme le propose un Sony ou un Microsoft ? Nintendo répondrait à deux problématiques : ne pas se laisser distancer sur la technologie (source de fuite des éditeurs tiers), ne pas relancer rapidement de machines coûteuses à produire – car nouvelles – et s’attirer les critiques mortifères de sa communauté. Bref faire évoluer progressivement cette machine.

4. Enfin, le choix de la cartouche confirmé par Nintendo est un pari loin d’être stupide et surtout loin d’être un retour en arrière : tout d’abord, le choix de la sécurité prévaut (contre le piratage et les questions de coût), mais aussi en raison de capacités désormais proches d’un Blu-ray (les cartes SD de 64 go ne sont plus exceptionnelles), sans en avoir les inconvénients, comme les temps de chargements pénibles.

5. Par contre, cette double stratégie mobile/ salon ne signifie-t-elle pas la fin de la 3DS, sacrifiée pour une 2DS réservée à son plus jeune public ? Wait and see, comme dirait l’autre.


Donc plein de questions, de suppositions qui ne laissent augurer que du bon, car on ne peut-être qu’admiratif de Nintendo : à 6 mois de sa sortie, la marque nippone a réussi le tour de force de faire fantasmer les joueurs sur des brides de révélations, tout en conservant ce halo mystérieux qu’est la hype. En tout cas, cela démontre que finalement, elle a sans doute déjà gagné son pari, car oui on peut l’affirmer, Nintendo is coming.

Pour continuer : Ici aussi on parle de la NX et du manque de vue de Sony vis-à-vis de sa PS4 Pro.

3 commentaires
  1. lamyfritz
    17 Sep. 2016 à 09:53 -----> lui répondre

    YESSSS je m’en bats les steaks ! Ceci dit j’ai trouvé Zelda Skyward Sword vraiment bon au niveau du gameplay, et d’ailleurs, dans la logique « expansion pack » on s’y retrouve, puisque j’ai ajouté une espèce de bordille hors de prix sous ma wiimote – en plus du jeu – pour détecter les mouvements (accessoire que seul Skyward Sword utilise véritablement en tant que jeu non-party-game). Mais force est de constater que depuis la N64, ces expansions ne profitent véritablement qu’aux Zelda et font feu de paille… Pour en revenir à Skyward Sword, il aurait pu être le meilleur Zelda si les concepteurs avaient créé 9 niveaux différents au lieu de 3×3 niveaux semblables… comprenne qui y aura joué… et qui pourra… ! En effet Skyward Sword ne donne pas l’impression de voyager à cause de la limitation aux 3 environnements du désert, forêt et volcan, chacun trois fois prolongés. Ca fait trop redondant par rapport à un Ocarina of Time et ses nombreuses régions, et l’envie d’y rejouer en est amoindrie. C’est d’ailleurs le seul Zelda auquel je n’ai encore jamais rejoué. Tiens, ça me donne une idée pour cet hiver !

  2. TomTom
    21 Sep. 2016 à 16:31 -----> lui répondre

    En fait, il y a eu un Operation Wolf sur NES (==> https://www.youtube.com/watch?v=bpX4DXbrQ1o ) et s’il est assez vilain visuellement, il ne fait pas mal le job et ne scintille pas 🙂

    Je suis curieux de voir ce que va nous présenter Nintendo et si je ne suis pas mécontent d’un retour aux cartouches, je ne pense pas que le piratage soit le premier visé.
    La DS et ses sœurs nous a montré à quel point c’était facilement piratable… Je penche plus pour une volonté de contrôler la production de jeux comme à la belle époque ^^

  3. octopaddaone
    21 Sep. 2016 à 17:05 -----> lui répondre

    Ha merci, je n’aurais pas imaginé que Nintendo fasse une adaptation de ce jeu ? Il faut dire que Sega le mettait en avant dans le pack master system que j’avais reçu au pied de mon sapin en 1991 ! En tout cas, le jeu a horriblement mal vieilli : quel clipping de malade !

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