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Bonjour à vous amis octopaddiens et bienvenue sur cette première partie de mon dossier rétro. Pour ceux qui auraient suivi, je viens aujourd’hui vous parler d’une série de titres qui a su marquer le monde de l’arcade et du jeu vidéo en général. Les amis, bienvenue dans la Fantasy Zone ! Mais qu’est-ce que cette Fantasy Zone me direz-vous ? Eh bien il s’agit tout simplement d’un univers intergalactique aux couleurs chatoyantes mais aussi sensiblement hostiles, créé par nos amis de chez Sega, que nous allons découvrir ensemble.
Sorti en arcade en 1985, Fantasy Zone est un shoot them-up à scrolling horizontal qui connaitra un grand succès. Il sera adapté sur plusieurs supports, le plus célèbre étant certainement celui sur Master System, développé en parallèle de la sortie arcade et qui servira de fer de lance pour imposer cette console dans les foyers.
Nous sommes en l’an 1422 (6216 dans la version Master System), et la Fantasy Zone a été jetée dans une panique sans précédent suite à l’effondrement du système monétaire interplanétaire. La Guilde spatiale décide de mener l’enquête sur cette sombre histoire, et il apparait bien vite que la planète Menon, vole les monnaies des autres planètes afin de financer une immense forteresse capable d’asservir la Fantasy Zone. C’est ainsi que la guilde décide d’envoyer Opa-Opa, leur recrue la plus valeureuse et performante afin de mettre fin à cette sombre machination.
C’est à vous, humble joueur, que revient la lourde tâche de mener votre petit vaisseau mignon à la victoire et au passage récolter quelques pépètes bien méritées afin de relancer l’économie vacillante de cette galaxie.
Vous incarnez donc Opa-Opa, un valeureux vaisseau rouge et vert tout mignon disposant de petites ailes et armé d’un mitrailleur et de bombes. Le but des niveaux est ici relativement simple : fraichement débarqué sur une planète, vous aurez la responsabilité de détruire un certain nombre de vaisseaux mères, tout en évitant la population plus ou moins locale désireuse de tailler vos ailes en pointe. Une fois les vaisseaux éliminés, le boss de la planète en question apparaitra. Il ne vous restera plus qu’à l’occire promptement et récolter l’argent qu’il laissera derrière lui.
Afin de pouvoir débarrasser la galaxie de toute cette racaille ambiante, il vous sera possible de passer au magasin afin d’améliorer votre équipement. Crise monétaire oblige, ce dernier ne sera pas gratuit, loin de là. L’achat d’armes supplémentaires vous coûtera parfois bien plus qu’une aile de votre vaisseau. En effet, les pièces d’équipement et vies supplémentaires incluses, auront un prix initial qui gonflera à chaque achat. Autant vous dire qu’il faudra choisir votre équipement avec prudence, sous peine de vous retrouver rapidement sur la paille. Du rayon laser, en passant par les super bombes ou le tir étendu, vous disposerez d’un arsenal assez conséquent. Ces armes, bien plus efficaces que votre tir de base, seront cependant limitées dans le temps et disparaitront une fois les munitions épuisées. Et c’est ici que l’on rencontre un système arcade impitoyable et qui exploite la course au score. Le système est cependant malin, car il ne perturbe en rien l’expérience de jeu. La contrainte se transforme ainsi en procédé de gameplay intelligent et original.
Nous avons donc un gameplay simple, mais efficace. En effet, Opa-Opa se contrôle avec aisance. À aucun moment nous n’avons le sentiment d’en perdre le contrôle. De plus, certains bonus tels que les ailes géantes ou encore le moteur viendront rendre notre courageux ami encore plus rapide, même si cela vous demandera tout de même d’être plus agile avec votre stick.
Niveau graphismes nous tenons ici quelque chose de simple, mais de mignon. Arborant un style des plus colorés, les décors sont joyeux et invitent aux dépaysements. Les différentes planètes visitées possèdent un charme original, mais globalement réussi. Les décors, réellement originaux pour le style de jeu et l’époque, feront de Fantasy Zone, un jeu à part. il fera d’ailleurs naitre un sous-genre du shoot them-up qui se verra baptisé « cute them-up », mélange de « cute », mignon en anglais et de shoot em-up. Il sera néanmoins en concurrence avec Twin-Bee un jeu de chez Konami aux couleurs et looks similaires, mais disposant d’un scrolling vertical.
Le scrolling est ici horizontal, mais cette fois, point de défilement automatique de l’écran. En effet, le joueur est libre de se déplacer aussi bien vers la droite que la gauche afin de débusquer ses ennemis. Il s’en dégage ainsi une impression de liberté parfaitement adaptée au style du titre et qui vient amener un véritable vent de fraicheur au shoot them up aux codes encore très rigides pour l’époque.
Les musiques du jeu ne sont pas en reste. Créées Hiroshi Miyauchi, qui est notamment connu pour avoir travaillé sur de nombreux titres tel que Out Run pour ne citer que lui, nous offre des musiques entrainantes et parfaitement adaptées à l’ambiance.
Vous l’aurez compris, Fantasy Zone est une petite réussite. Grâce à ses nombreuses qualités, Il fut un véritable succès sur borne d’arcade à tel point que notre héros intergalactique deviendra la première mascotte de chez Sega. Elle apparaitra d’ailleurs dans d’autres jeux de chez Sega comme Zillion et même dans le manga éponyme.
D’ailleurs, fort de ce succès une suite verra le jour, mais… nous y reviendrons un autre jour !!