Ayant été absent quelques temps et en attente de mon déménagement, je ne peux m’empêcher de poster ce billet d’humeur concernant Windows 10, qui a failli assassiner ma pauvre petite machine déjà pas terrible. Récit de bataille d’un papa-gamer qui a subi colère et frustration face aux « écrans noirs » (ces nouveaux « écrans bleus » d’atan), enfermé devant son ordi pendant 3 jours et 3 nuits avant de s’en retourner à la version antérieure, non sans mal…

Ah ! Windows 10. Déjà que j’aimais pas Windows 8, car orienté « tablettes » et donc orienté « débiles mentaux » mono-compétents de l’index… Méfiant, j’avais accepté la mise à jour tant sollicitée, d’une, pour qu’ils arrêtent de me harceler de pop-ups à la con, et de deux, parce que je fantasmais sur Cortana (quand on y pense, quoi de plus naturel pour des commerciaux de donner à cette fonctionnalité un nom féminin) ! Non, en ce qui me concerne, ce n’est pas ce que vous pensez… Pour tout dire, je me voyais déjà tel Tony Stark dans Iron Man donnant ses instructions à Jarvis du style « ouvre le panneau de configuration et met à jour le bios de la carte graphique ».

On peut rêver ! Cortana va seulement ouvrir internet (et encore, accrochez-vous pour configurer le bon navigateur) avec les mots clés prononcés par l’utilisateur. Ah, si : lui demander la météo à venir est quand même assez bluffant. Mais en dehors de ça, même si mon impression générale est assez nase, je me suis dit que c’était là encourager une technologie d’avenir que de participer à ce grand projet « béta » Windows 10. Et puis retrouver le menu « Démarrer » ne faisait, en soi, pas de mal.

Le problème, c’est que passé le moment de la découverte, ça a vite commencé à déconner, avec des erreurs critiques et tout (notamment concernant Cortana et le Menu Démarrer) ! Le « rétrogradage » vers Windows 8 n’étant plus possible après 30 jours d’essai de Windows 10, toutes les partitions de sauvegarde furent supprimées. Comme si de rien n’était, Windows 10 a gaiement continué à m’imposer sa multitude de mises à jour irréversibles provoquant le chaos général sur mon système, notamment en ce qui concerne les cartes graphiques et la carte réseau : hé oui mon gars, maintenant on t’installe des pilotes automatiquement, à la bonne franquette, et ce sans même savoir ce que tu as niveau hardware !

En l’état, Windows 10 aurait très bien pu tourner correctement sur une machine de compétition. Or, je suis pauvre : ma machine ne tient pas la route. Windows 10 commençait littéralement à griller mes composants hardware. Et je ne suis pas le seul. Combien de forums où les utilisateurs sont désespérés et n’obtiennent pas de réponse sur le net face aux mêmes problèmes que moi… ? Si on y réfléchit bien, cette mise à jour gratuite et en ligne de Windows 8 vers Windows 10 est sans aucun précédent dans l’histoire de l’informatique et des réseaux. Grâce à la suprématie du haut débit, on nous balance un OS sur une machine dont la config n’a pas été testée : avec Windows 10, le monde entier devient un rat de laboratoire. On pousse le darwinisme technologique à l’extrême parce que si ça ne marche pas, tant pis pour notre gueule : écran noir et game over, de toutes façons on a accepté le contrat de licence et la déclaration de confidentialité. Et en plus c’était gratuit : il manquerait plus qu’on se plaigne.

Combien iront se racheter un PC neuf suite à ces déboires ? Seul le Jedi, écumeur de forums et avide de bidouille, pouvait venir à bout d’une telle entreprise. Au début, j’ai ressorti mes archives : j’avais fait un backup de récupération sur DVD au moment d’acheter le PC : pas de bol, le DVD n’était même pas bootable !!! Par contre un backup DVD des pilotes de l’ordi, fait au même moment, m’aura bien été utile par la suite. Bref, pour tous ceux qui galèrent, je conseille de télécharger l’ISO de Windows 8.1 directement sur le site de Microsoft (tout est légal) et de se le mettre sur DVD ou sur clé USB. Retrouvez si possible votre clé de licence (j’ai utilisé Produkey) et éventuellement utilisez une clé MAK si vous aviez la version 8 (et non 8.1) en vous servant de cet excellent tutoriel (normalement, y’en a pas besoin car votre clé d’activation est enregistrée dans votre BIOS système). Mais que de galères, qui aura eu la patience de faire tout ça ?

Tout le monde n’est pas un Jedi, comprenez : tout le monde ne sait pas se dépatouiller avec un ordi en rade. En ce qui me concerne, aller voir un technicien m’aurait coûté aussi cher que de racheter le même ordi. Combien d’utilisateurs rebutés (pas vrai Octo ?) iront, suite à ce genre d’expérience, révérer les fiables mais ô combien coûteuses idoles du Macintosh ? Pour moi ce serait commettre l’ultime erreur, car bidouiller m’élève spirituellement (allez savoir !) par opposition volontaire à cette demande croissante de sécurité et à la stabilité à tout prix qui sont les nouvelles religions occidentales, et dont nous ne récolterons que névroses et intégrisme à moyen terme.

En conclusion, je ne suis pas prêt de revenir à Windows 10. Mais d’ailleurs, où est passé Windows 9 ? Dans quel abîme intersidéral est-il tombé ? Et pourquoi avoir omis ce nombre ? Dans les tarots de Marseille, le neuf symbolise la sagesse individuelle, à travers la carte de l’Hermite. Pas étonnant que ce nombre fasse défaut au célèbre système d’exploitation de Microsoft… il représente une crise salutaire (le neuvième mois et traditionnellement celui de la venue de l’enfant au monde), un renouveau dont la célèbre entreprise aura visiblement voulu faire l’impasse.