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Vous trouverez ici, comment après un mois de combats, de sueurs et de larmes churchilliennes j’ai pu ENFIN réinstaller Bootcamp sur mon iMac Fusion drive, chose pas simple au vu de nombreux sites internet. L’iMac d’Apple a beau être une merveilleuse machine, tant en terme de confort d’utilisation qu’en terme de prouesses techniques (franchement l’intégration tout-en-un est bluffante : point de tour disgracieuse, tout est dans l’écran fin !), l’installation d’un OS non Apple, comme celui de l’ennemi d’hier Windaube 8 ou 10 m’a donné de GROSSES SUEURS FROIDES.
Bon pour les noobs étant tombés sur cet article au grès de passes googolesques excluant tous contacts vénérien (ce n’est pas sale), petit retour sur la notion de Fusion Drive et du pourquoi du comment d’installer Windows sur du … Mac. Étant Mac User depuis 2003, grâce à un iBook tout de blanc vêtu qui m’a accompagné littéralement au bout du monde, je suis fan du matos Apple pour sa fiabilité, son SAV hors pair et bien sûr le plaisir de bosser sur du matos dont le software est parfaitement lié au hardware. Bon à partir de là mon choix était tout tracé ?
Hé bien non pas tout à fait, car en tant qu’utilisateur de Mac je fis parti des grands exclus et frustrés de jeux sur processeur x-86, en un mot sur PC ! Ainsi, membre agnostique pommesque, ostracisé des joies du jeu sur PC ultra dominant, seuls quelques éditeurs en prenant parfois le parti de faire des portages coûteux sur la plateforme Mac (le fameux Power PC) purent me donner un peu de baume au cœur dans ce désert aride qu’était le jeu sur machine Apple… . Cependant, en l’an de grâce 2007, la pomme décida de sauter le pas en intégrant désormais des puces Intel dans le renouvellement de leur gamme (quel con d’avoir acheté le dernier modèle avant le grand saut Intel, un iMac PPC G5) et m’ouvrait de nouvelles portes comme je le relatais ici : le jeu pc sur Mac ! Quel coup commercial et bien joué d’Apple. Ainsi, ayant eu l’opportunité de remplacer mon MacBook Pro portable par un iMac en 2014, j’ai opté pour le modèle grand luxe/ machine de guerre , et sauta le pas pour installer Bootcamp (qui créé une partition Windows dédiée) à moi les Assassin’s Creed Unity, Alien ou encore Witcher III !
Foutre le feu à Yosemite ?
Bon entrons dans le vif du sujet : le Fusion Drive sur Mac… est sur le papier une géniale invention destinée à utiliser (sans son coût prohibitif) un format SSD lié à un disque dur classique. Ainsi, le format SSD permet d’accélérer le démarrage de l’ordinateur ou des applications et le stockage, quant à lui plus classique, repose sur un disque dur mécanique qui peut pour l’occasion être très volumineux. Pour ma part, le SSD qui est un format flash fait 128 go, il stocke l’OS, les applications. Le reste du disque dur (3 To) sert à stocker les fichiers, les sons… . Ayant galérer pour installer une première fois Windaube 8.1, j’ai récemment commis l’erreur d’installer la mise à jour du système OS X Yosemite PIRE MISE A JOUR FOREVER (pour l’instant) d’Apple sans faire une « clean install » (effacer l’ancien système et réinstaller une sauvegarde de fichier). Bref, Yosemite m’a planté mon mac en beauté : démarrage chaotique (+ de 20 mns !!!!), système instable, etc., et j’en passe à vous dégoûter qu’Apple balance désormais des OS bâclés à l’image d’un certain Windows…. Enfin, j’ai du formater tout mon disque, dont ma partition Windows qui possédait tout mes jeux (j’avais HEUREUSEMENT copier mes sauvegardes, pas fou la bête). Et là commencèrent mes galères que bon nombre de personnes connaissent avec le Fusion Drive.
Allô, Houston Bootcamp a un problème.
En effet, après une réinstallation de Yosemite et de mes sauvegardes de fichiers via le génial « Time Machine », je relance l’install de Bootcamp et de ma partition Windows.
Premier souci qui démontre bien les incohérences et tensions entre les deux entreprises ennemies, et le mot n’est pas assez fort : si votre partition Bootcamp apparaît dans les partitions que voit Windows, cette dernière pose problème, car elle n’est pas formatée au … bon format NTFS qu’utilise Windaube ! Hein, cela aurait été trop simple !??
ATTENTION : ne pas cliquer sur l’option « Delete » ou « Supprimer« comme l’affirme un pseudo conseiller de la FNAC par exemple (illustration ci-dessus tirée du site de la Fnac, punaise c’est dingue de dire cela !!!!!) au risque de partir dans le premier trou noir de Bootcamp : à savoir la création d’une partition sauvage que Bootcamp sera INCAPABLE de supprimer (que cela soit sur OS X, même en retournant dans l’utilitaire disque). Cette manip vous obligera à privilégier un formatage complet pour revenir à une version clean, comme je l’expliquais ici en passant par le Terminal et cela est loin d’être simple.
Mayday, Mayday Windows missed
Alors vous vous décidez de cliquer sur la touche « format » pour formater la partition à la norme NTFS – et si parfois cela marche – vous pourrez lancer l’installation de Windows… pour moi cela fut un cuisant échec avec cet écran maudit où des signes cabalistiques à base de partition MBR ou GPT empêchaient le début d’installation.
Alors je vais vous épargner les recherches, crises multiples et formatages par quintuple via le terminal… et le nombre de solutions soulevées pour trouver mon bonheur. Voici au bout d’un mois de recherche la solution qui a marché pour mon cas.
MBR et GPT sans jeu de mots, c’est quoi ?
Là je me permets de résumer les propos de macomaniac qui m’a beaucoup aidé sur le forum macgeneration que je fréquente depuis mes débuts sur Mac :
« La GPT (Guid Partition Table) est une Table de Partition qui consiste en une carte de sectorisation des blocs du disque recelée sur le secteur 0 du disque et qui est lue par l’EFI comme table logique. Elle cartographie l’appartenance des blocs à des secteurs logiques, dont le premier (s1) est l’ESP (EFI System Partition) et les suivants correspondent à autant de partitions que définies avec une taille donnée (genre : s2 = Macintosh HD ; s3 = Recovery HD) et pouvant supporter des systèmes de fichiers d’un format défini (jhfs+, ms-dos…).
Cette Table GPT dominante se trouve doublée par défaut d’une table MPR subalterne, également inscrite sur le secteur 0, et qui déploie une sorte de « para-sectorisation » des blocs du disque : leur allocation logique parallèle selon le schéma propre à un « BIOS-based computer » (un PC). Cette table dénommée : « Protective MBR » a une pure fonction de protection de la Table de Partition GPT : en servant de référence logique à un éventuel Système démarré par un BIOS, elle évite que la Table de Partition GPT dominante ne soit adressée par ce Système à des fins de modifications – ce qui entraînerait sa corruption. Cette « doublure logique » protective ne cartographie par défaut les blocs du disque qu’en référence à une partition unique qui les englobe tous – ce jusqu’à une limite quantitative de 2 To au-delà de laquelle cette « doublure logique » cesse d’être opérationnelle, en laissant les blocs exécendaires « hors schéma de partition MBR » (l’équivalent d’un « Free_Space » = espace-blocs libre du point de vue de la table de référence : ici la Protective MBR (alors que du point de vue de la Table de Partition maîtresse = la GPT ils sont parfaitement sectorisés) ».
Donc comme vous l’avez compris – outre la difficulté de rendre intelligible un tel propos :), mon Mac avait un souci de partition qui empêchait Windows de s’installer convenablement avec ce message d’erreur redondant à base de GPT et MBR.
Marty, 2,81 gigowatts !!
Ainsi, en creusant cette question de partitions rebelles ou de défauts de disques (dû à la technologie Fusion Drive et de son stockage supérieur à 2 To, qui pose souci à Windows comme me l’a confirmé la hotline d’Apple – génial la techno pseudo maîtrisée -), j’ai dû forcer la main à ma partition Windows formatée en revenant sur OSX.
En effet, Windows demande du GPT/ MBR et par la même a besoin d’être « Hybrid MBR », c’est à dire utiliser une description MBR sur disque GPT. Ceci permet à un OS ne supportant que du MBR de fonctionner également sur un disque GPT, en utilisant une table de partition MBR qui sera un « extrait » de la table des partitions GPT. Pour résumer, le but est de dépasser cette limitation ainsi que la contrainte des 2 To… je résume hein 😉
Première étape : il faut mettre les mains dans le cambouis via le Terminal dans OS X et un génial logiciel qui vous ouvre les portes du format GPT : GPT Fdisk (http://sourceforge.net/projects/gptfdisk/).
Installez le logiciel sur votre Mac, puis ouvrez le terminal pour créer ce fameux Hybrid MBR sur le SSD (rdisk0) :
- Sudo gdisk /dev/rdisk0 + inscrire son mot de passe admin.
- P (Print list of parts)
- R (Recover)
- O (print current Hybrid MBR)
- H (chooses Hybrid)
- Partitions numbers to be hybridized: 2 3 4
- Y (Good for GRUB question)
- (ne rien inscrire) + « entrée
- N (part 2 boot flag)
- (ne rien inscrire) + « entrée
- N (part 3 boot flag)
- (ne rien inscrire) + « entrée
- O (print current Hybrid MBR)
- W (Write the new MBR)
- Y (Yes! write the new MBR)
- Reboot
Une fois rebooté, appuyez sur la touche « Alt » du clavier pour aller dans l’installation de Windows et sélectionner la partition EFI Boot (et non pas Windows au démarrage).
L’installation recommence et là miracle point besoin de formater la partition Windows (normal, vous l’avez déjà fait), et de choisir un disque, ce dernier est pris automatiquement et l’installation ENFIN se fait. Joie , revoici mes jeux PC ouffffffffffffffffffffff !
Pour allez plus loin et peut-être trouver votre bonheur :
- une page de discussion sur Apple assez instructive (anglais) : https://discussions.apple.com/thread/7210761
- Mes nombreux échanges sur le forum avec plusieurs pistes pour ceux voulant remettre à neuf leur Fusion Drive et tenter d’y voir plus clair entre GPT, MBR et cie : http://forums.macg.co/threads/remettre-a-0-un-fusiondrive-pour-retrouver-la-config-de-depart.1270032/