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[Presse ta life] Départ à Gamekult, la presse jeu vidéo un secteur comme un autre ?

Temps de lecture : 4 minutes


Nouveau drame qui agite le web français – comme c’est le cas à chaque fois qu’un média vétéran connaît un changement – je parle bien entendu du départ de Trunks et Dr Chocapic de Gamekult. Ce départ annoncé en douce sur les réseaux sociaux  par Trunks, puis confirmé devant l’emballement médiatique de la vidéosphère par le rédac’ chef Yukishiro. Ce dernier, a annoncé également le départ de Dr Chocapic, le célèbre troller pciste du site (qui officie désormais via Youtubes). Plusieurs forums s’emballent devant ces départs, qui finalement suivent ceux d’autres piliers du site : Papa, Poischiche … et malgré la venue de nouveaux rédacteurs, nombre de lecteurs du site s’inquiètent.

L’inquiétude concerne l’identité du site connu pour ses coups de gueule, ses critiques souvent brutales, limites proches du troll, popularisées par les différentes émissions du site, dont « Gamekult l’émission » ou encore « C’est7« , clin d’œil à la célèbre note attribuée régulièrement à des jeux qui frôlent les 18/20 sur d’autres sites moins critiques (jeuxvideo.com, 1er site en terme de trafic sur le jeu vidéo en France, mais dont l’indépendance est à ce qu’est le sens civique pour nombre de partis politiques). Gamekult qui fut fondé par Kévin Kuipers (webmaster) et Clément Apap (rédacteur en chef) en 2000 demeure l’un des sites que je fréquente depuis le début du Net grand public. N’oublions pas que le Net en France s’est véritablement démocratisé qu’entre …1997 et 2000 ! Hé oui, avec modem 56k et les premières offres illimitées d’AOL par exemple … qui permettaient pour 29,99€ de surfer SANS CONTRAINTES de factures téléphoniques exponentielles.

à l’image de braves cons…ommateurs

Pourtant Gamekult a connu de multiples changements depuis sa fondation : son achat par le grand Satan américain CNET NETWORKS Inc (intégré à CBS Interactive) en 2007, le départ de Raggal (Clément Apap) par la cession de ses parts en 2008 ou encore sa revente à CUP Interactive en 2014. Ces multiples changements agitent à chaque fois la microsphère du JV : qu’en est-il de son indépendance face aux éditeurs dans la foulée du Doritosgate ? Qu’en est-il de la ligne éditoriale ? …. Il est intéressant de voir que si ces craintes sont justifiées, surtout pour des lecteurs trentenaires qui ont connu la grande période de la presse papier et ses multiples dérives (surtout à postériori avec nos yeux d’adultes), elles sont étonnantes dans un lectorat plus jeune. Signe de maturité d’une génération qui baigne dans les réseaux sociaux et qui use (et souvent, abuse à l’image de braves trolls cons…ommateurs) de leurs forces de frappe ? On peut se poser la question.

Cependant, remettre en cause le choix personnel d’un départ au sein d’une rédaction, qu’il soit de notre média préféré ou d’une rédaction d’un journal de cuisine, cela reste toujours un emploi au sein d’une rédaction et relève d’une décision qui est propre au principal concerné. Ceux étonnés de ces départs, oublient que le secteur vidéoludique dispose d’un turnover très important, sans doute bien plus que d’autres secteurs : salaires peu attractifs, souplesses et rythmes souvent loin d’une vie stable et surtout vieillissement des jeunes pousses des années 90… devenus des anciens combattants en 2014 ! En effet, ces nombreux départs chez Gamekult ou ailleurs (on peut penser à la première équipe de Gameblog également) sont le signe d’une génération qui souhaite faire autre chose. Lassitude d’un milieu et d’un loisir devenu sans doute un gagne-pain ? Manque de temps ou de recul nécessaire pour apprécier un loisir qui demande… du temps ? Ou tout simplement, envie de nouvelles expériences, faute d’une progression suffisante dans ce secteur ? On peut comprendre alors le départ d’un Trunks après 14 ans de Gamekult, bien que ce dernier semble rempiler (normal après tout) mais chez le concurrent, Jeuxvideo.com.

petite bouffée so frenchie loin du plancher des vaches.

Il est vrai que cela est déstabilisant de perdre l’avis d’une personne à laquelle on s’attache, que cela soit sa façon de développer ses critiques, ses mimiques qui nous agacent ou pas. Perso, ayant vécu à l’étranger, j’attendais avec impatience les émissions Gamekult chaque semaine, petite bouffée so frenchie loin du plancher des vaches. Finalement ces départs, sont sans doute le travers d’internet qui facilite le jeté/ consommé, que cela soit l’information, le zapping de sites et la perte d’un lectorat fidèle, comme c’était possible hier avec la presse papier. D’ailleurs, on peut se féliciter du retour d’une certaine presse papier qui revient bousculer internet en étant bien plus rentable, à la différence d’un site web critique, sans supports financiers solides derrière. Finalement, le lecteur qui cherche une équipe et une ambiance sincère, fini par se retourner vers ces nouvelles publications fraîches (comme JV le mag’, le vétéran Canard Pc) ou les nombreux sites de passionnés, loin de toute pression et portés par la seule envie de leurs contributeurs.

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2 commentaires
  1. zigpop67
    21 Déc. 2014 à 17:26 -----> lui répondre

    Trunks, j’aimais bien.
    Mais c’est surtout Chocapic qui me manquera ! Et Poischish aussi.
    Deux pointures qui n’avaient pas la langue de bois.
    Une vraie fraicheur, dans les anciennes émissions…

  2. octopaddaone
    21 Déc. 2014 à 17:29 -----> lui répondre

    Tout à fait d’accord avec toi, je penses qu’une génération passe… car franchement c’est avec l’ancienne team que Gamekult reste GK : comme le passage mémorable sur FFVII entre Yukushiro et Puyo …

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