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Conclusion du conseil de classe « Des efforts qui finissent par donner leurs fruits, continuez Miss Vita ! »
Console décriée pour son soi-disant manque de jeu/ de licence, la Vita pourtant est un peu comme l’élève au fond à gauche de la classe, qui mine de rien progresse à son rythme, sans étincelle, sans fureur. Ce dernier relève la tête jours après jours, face aux premiers de la classe écrasante de leurs supériorités next-gen ou du fayot Nintendo placé devant le prof, qui avec sa connaissance de sa 3d isométrique, pense en mettre plein la vue … Et bien, la Vita qui est déjà une belle console, en a dans le ventre et le démontre jour après jour : que cela soit ses possibilités en terme de gameplay, et soyons clair de suite, son écran qui ÉCRASE toute concurrence en terme de console portable ou de smartphones (oui je sais c’est pour rire ami gamer, des smartphones consoles : l’ironie ne fait pas de mal). Bref, son écran OLED est une pure merveille : merci Sony de permettre aux joueurs de s’éclater les rétines sur un écran qui en grand format coûte un bras… et une jambe aussi.

Gravity Rush
Bref, notre petite Vita connaît en 2013 son come-out, non parce que le mariage pour tous est passé, mais en raison d’une ludothèque qui gagne en maturité et en qualité. Si Uncharted: Golden Abyss a ouvert la voie pour son lancement, personnellement je dirais que ce renouveau a débuté avec Gravity Rush réalisé par Keiichiro Toyama et écrit par Naoko Satoqui (tous deux pères du glauque Silent Hill). Ce jeu pose les jalons d’un gameplay novateur – par le recours au gyroscope de la Vita et l’inversion de la gravité (et avec quel style !), loin du gnangnan mariotesque qui me gonfle depuis les nombreuses itérations sur 3DS qui ont tuées et usées jusqu’à la corde la licence, heureusement que le frangin Luigi relève la barque d’ailleurs. Sony s’affranchit avec son talent habituel (et grâce à des studios qui le suivent) du carcan des portables dominés par Nintendo, en innovant autour d’expériences différentes et originales. Franchement, mis à part des graphismes à tomber par terre, une histoire inspirée des BD de Moebius (paix à son âme) qui ne se contente pas d’un format portable pour être hachée/ bâclée mais se suit avec plaisir. Mais encore un soupçon de regret quand même : à quand des licences encore plus matures comme un bon Resident Evil de derrière les fagots (comme le n°1 siouplaît M. Capcom, revenez aux fondamentaux).
L’import, est un ballon d’oxygène
L’avalanche de bons titres se poursuit, et loin d’être négligeable (et vital pour la console), Mr Sony n’a pas zonée sa console … Suivez mon regard lourd de colère contre M. Iwata : mais franchement pourquoi Nintendo bloque des joueurs qui paient des jeux en import ???? Ils les achètent b****l, ils ne les volent pas, franchement la logique comptable de Big N est irrationnelle. Tant pis pour eux, la Vita elle ne se gêne pas et l’import est un ballon d’oxygène pour avoir de nouvelles licences (bien que cela soit décrié par certains): des titres qui brillent en orient ou en occident, se trouvent adaptés pour le marché européen (et parfois en étant d’anciennes licences remises au goût du jour) : Soul Sacrifice, P4G, Muramasa, … .
Persona 4 Golden : Quel jeu, mais quel jeu !
Certes, la localisation de la langue est limitée au japonais/ anglais, ce qui bloque bien des joueurs même si l’anglais est abordable : perso ma dernière acquisition Persona 4 Golden (Shin Megami Tensei: Persona 4 au Japon) est une tuerie, et la langue de la perfide Albion loin d’être un problème. Quel jeu, mais quel jeu : un vrai bonheur pour l’amateur de rues japonaises très inspirées du grand auteur de manga Jirō Taniguchi (Quartiers lointains, Le journal de mon père…), autour d’une histoire qui se dévoile progressivement, langoureusement. Si le jeu est un reboot de celui sorti sur PS2, il a réussi à être porté avec brio sur cette console : le gameplay répond au doigt et à l’œil qui est particulièrement choyé par des couleurs chaleureuses et surtout, si le texte est en anglais, il est possède des séquences audios nombreuses et variées très impressionnantes, on se demande comment peut-il être possible de tout mettre dans une si petite cartouche 😉 !!
La difficulté du texte n’est pas rédhibitoire, franchement un niveau fin de collège suffit et avec un petit dico à côté, on s’éclate sans que cela soit gonflant. Cela me rappelle le temps où les jeux 8-16 bits étaient en anglais, et en toute bonne foi, il n’y a pas mieux pour progresser et retrouver ses bases : d’autant plus que les expressions permettent de découvrir des notions jamais vues en cour de langue comme « pain in the ass' » (mal au cul) . Le jeu tourne autour d’une histoire de meurtre se déroulant dans une petite ville paumée du Japon, et nous suivons un lycéen et ses amis enquêteurs (en participant même à leurs cours !) qui découvrent une dimension parallèle bien angoissante… Les caractères designs sont dans la veine des mangas, sans être reloud à la Final Fantasy (pas de coupe Steam Punk ridicule) et collent bien à l’ambiance. Les phases de combats sont à la fois tactique par le recours à des invocations (les Persona), ils suivent la règle du JRPG du tour par tour sans être pénible (avec la possibilité de riposter plus tôt par exemple) et tiennent bien en haleine. De plus, un système d’amélioration de sa Persona par le biais de fusion/ acquisition d’autres persona donne au jeu un côté collectionnite sympathique, et décuple la durée de vie du titre estimé à plus de 60h !*.
Enfin pour terminer cet article hagiographique à la PS VITA mon amour, comment ne pas parler des deux grosses licences qui doivent bien faire baver les non-possesseurs de la belle : Dragon’s Crown et le merveilleux Muramasa Rebirth, tous deux du développeur inspiré Vanillaware.

Muramasa Rebirth. En voyant cette image, le jeu fut commandé … j’en pleure de joie, quelle claque (clin d’œil à la célèbre estampe japonaise « La vague » (1831) de Hokusai)
Tous deux jeux en 2-D à l’ancienne, avec des graphismes à tomber par terre (allô la 3DS, allô quoi ?), nous sommes face à des beat’em all nerveux et ambitieux, plus qu’un long discours voici 2 vidéos :
Un gamekult live sympatoche avec l’ami Trunk et Boulap’ sur Dragon’s crown (version PS3 mais la Vita semble similaire à quelques framerates près)
Le trailer de lancement de Muramasa Rebirth (qui est une réédition retouchée, et ô comment, de la version Wii, ici notre avis sur Vita)
Alors la PS Vita est morte ? lol.